Lettre ouverte au nouveau gouvernement
23 mai, 2014
La Belgique en était et a échoué à la 14ème place de la compétition. Dans un pays toujours considéré comme un haut lieu de la gastronomie, les autorités n’ont apporté aucun soutien aux candidats belges. Une attitude incompréhensible quand on sait que cet évènement est considéré comme ‘le’ standard international en matière de haute gastronomie. Quand on sait que les honneurs dont est gratifié le vainqueur retombent sur son pays et ses produits culinaires. Et quand on comprend que les chefs scandinaves n’en seraient pas où ils en sont sans le soutien de leurs gouvernements.
Faut-il attribuer l’échec de l’équipe belge à la qualité de sa cuisine ? Certes non, car on ne peut que féliciter Peter Aesart – coaché par Patrick Spiessens et parrainé par Peter Goossens – pour l’excellence de ses créations. Aujourd’hui, le concours se gagne aussi en dehors de la cuisine : le lobbying, la communication, la fierté nationale et le soutien des autorités sont autant d’éléments qui interviennent, directement et indirectement, dans l’évaluation des candidats. On ne peut qu’être désolé que les autorités n’aient pas investi un centime pour aider, même modestement, les porte-drapeaux de notre gastronomie.
Voilà pourquoi nous lançons cet appel au prochain gouvernement : n’abandonnez pas nos chefs ! Si nous voulons conserver notre rang dans le concert de la gastronomie internationale, un soutien à des évènements aussi importants que le Bocuse d’Or est indispensable. Et soyez rassurés, votre soutien n’est pas inconditionnel. Personne ne doit être convaincu car tout le monde sait l’importance de la couleur locale, de la gastronomie, de l’hospitalité ou de la culture de la table pour le rayonnement d’un pays et des secteurs concernés.
Les signataires,
Ilse Duponcheel (Dolce)
Ferdy Debecker (restaurant Eyckerhof)
